Salut tout le monde,
Comme vous le savez certainement, Facebook est très sélectif dans la suppression de photos. Nombre de mes contacts ont été bloqués pendant 30 jours pour avoir osé montrer, quelle horreur, un sein
de femme, ou quelquefois deux, ou la courbe d'une hanche. J'ai dû moi-même, qui ne publie pas de nu, créer un nouveau profil, repartir à zéro pour avoir subi un signalement et un blocage pour des
raisons que je ne connaîtrai jamais, recontacter mes anciens contacts, et j'en ai oublié, décider que plus aucune de mes photos ou presque ne passerait par Facebook, puisque d'un simple clic on
peut les télécharger, ou les faire retirer de mes albums et voilà une "photo orpheline" qu'ils vont exploiter à des fins commerciales, parce que s'ils sont capables de me montrer la photo
censurée, c'est qu'elle reste sur leurs serveurs, mais j'en perds forcément la trace.
Je vais maintenant revenir sur un cas particulier. Une photo, ou plus exactement un texte sous forme d'image, étudiée pour avoir plus d'impact, suivant les critères Facebook qui mesurent
l'engagemement de chacun, a circulé sur Facebook, "Honte aux restos du cœur", avec une légende xénophobe, les étrangers dévaliseraient les restos du cœur à Lyon, manqueraient de respect aux
bénévoles, et pour compléter le tableau, la personne auteur de ce message laissait courageusement ses coordonnées, celles d'un magasin de mode lyonnais qui a subi des harcèlements, au point que
Le Progrès a rédigé un article sur ce canular de mauvais goût. J'ai signalé la situation à Facebook, mais puisqu'il s'agit d'une page affiliée à Marine Le Pen, j'ai reçu en réponse : "photo non
retirée". J'en conclus que n'importe qui, s'affiliant à une page extrémiste, peut dire n'importe quoi au nom de la liberté d'expression chère aux Américains.
Ces mêmes Américains sont les premiers à fustiger le terrorisme, l'extrémisme, à part bien sûr celui des groupes néonazis qui veulent "nettoyer" leur pays de tout ce qui ne ressemble pas à un
blanc anglo-saxon protestant (WASP), la boucle est bouclée. Finalement depuis les pogroms du début du 20e siècle, depuis Dreyfus, et le fameux "j'accuse" d'Emile Zola, depuis l'extermination des
juifs par Hitler et sa clique, depuis le racisme colonial en vogue depuis que la France a perdu son empire, les mentalités sont toujours les mêmes. Alors, buvez ce soda si célèbre, regardez la
désinformation sans réagir, faites le jeu des totalitarismes de tous bords, mais n'oubliez surtout pas une règle élémentaire de physique : "Toute action entraîne une réaction de même
force". Appliqué aux humains ce principe n'entraînera jamais l'équilibre des forces, mais une escalade dans la violence.
L'extrémisme a toujours existé, souvent marginal, quand une information est vraie, qu'elle soit diffusée le plus largement possible, mais quand elle est fausse et étudiée pour attiser la haine
envers une "communauté", il est de notre devoir à tous de lutter. Et nommer une "communauté", c'est déjà confondre individus et idéologie prônée par quelques représentants. C'est refuser
l'intégration de certaines personnes à cause de leur religion ou leur couleur de peau, ou leur pays d'origine, pour mieux dire par la suite que ce sont eux qui ne s'intègrent pas.
Alors oui, j'en veux à Facebook et à tous les autres spécialistes de la désinformation. Et finalement, en faisant une synthèse de ce qui est passé sous mes yeux ces
derniers jours, je remonterai plus loin, Facebook devient un formidable exemple de la technologie mise au service de mentalités moyennâgeuses.
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al fa (vendredi, 07 décembre 2012 20:36)
bien dit!!je te comprend jérome....biz